Il existe un autre type d'amorçage, avec des inclusions de tungs-
tène en faible quantité : l'amorçage au contact (lift arc) qui ne
prévoit pas une haute fréquence mais seulement un court-cir-
cuit à faible intensité entre l'électrode et la pièce ; en éloignant
l'électrode l'arc s'amorcera et l'intensité augmentera jusqu'à
atteindre la valeur de soudage programmée.
Pour améliorer la qualité de la fin du cordon de soudure, il est
utile de pouvoir vérifier avec précision l'évanouissement de
l'intensité. Le gaz doit continuer à sortir sur le bain de soudure
pendant quelques secondes après l'extinction de l'arc.
Dans de nombreuses conditions opérationnelles, il est utile
de disposer de 2 intensités de soudage préprogrammées et de
pouvoir passer facilement de l'une à l'autre (BILEVEL, 4 temps
à 2 niveaux).
Polarité du soudage
D.C.S.P (Direct Current Straight Polarity)
Il s'agit de la polarité la plus utilisée (polarité directe ou nor-
male), permettant une usure limitée de l' électrode (1) du fait
que 70% de la chaleur se concentre sur l'anode (pièce).
On obtient des bains étroits et profonds avec de grandes vitesses
d'avance et donc un apport thermique peu élevé.
On soude, avec cette polarité, la plus grande partie des maté-
riaux sauf l'aluminium (et ses alliages) et le magnésium.
D.C.R.P (Direct Current Reverse Polarity)
La polarité est inverse et cela permet de souder des alliages
recouverts par une couche d'oxyde réfractaire avec une tempé-
rature de fusion supérieure à celle du métal.
On ne peut cependant pas employer des courants élevés car ils
seraient la cause d'une usure importante de l'électrode.
D.C.S.P.-Pulsed (Direct Current Straight Polarity Pulsed)
L'adoption d'un courant continu pulsé permet de mieux
contrôler le bain de soudure, en des conditions d'exploitation
spéciales.
Le bain de soudure se forme suite aux impulsions de crête
(Ip), tandis que le courant de base (Ib) maintient l'arc allumé.
Ce procédé facilite le soudage des faibles épaisseurs en obte-
nant des résultats de soudure avec moindres déformations, un
meilleur facteur de marche et par conséquent un danger de
fissures chaudes et d'inclusions gazeuses réduit.
Quand on augmente la fréquence (moyenne fréquence), on
obtient un arc plus étroit, plus concentré et plus stable, et par
la suite une plus grande qualité de la soudure des épaisseurs
faibles.
7.2.1 Soudage TIG des aciers
Le procédé TIG est très efficace pour souder de l'acier au carbo-
ne ou des alliages, pour la première passe sur les tubes et pour
les soudures qui doivent avoir un aspect esthétique parfait.
La polarité directe (D.C.S.P .) est nécessaire dans ce cas.
Préparation des bords
Le procédé impose un nettoyage parfait des bords et une pré-
paration soignée.
Choix et préparation de l'électrode
Il est conseillé d'utiliser des électrodes en tungstène au tho-
rium (2% de thorium couleur rouge) ou bien des électrodes au
cérium ou au lanthane avec les diamètres suivants :
Ø électrode (mm)
1.0
1.6
2.4
L'électrode doit être affûtée comme indiqué sur le schéma.
(°)
30
60÷90
90÷120
Métal d'apport
Les baguettes d'apport doivent avoir des propriétés mécaniques
identiques à celles du matériau de base.
Il est déconseillé d'utiliser des chutes provenant pièce à souder
car elles peuvent contenir des impuretés dues à la manipulation
et compromettre le soudage.
Gaz de protection
On utilise presque toujours l'Argon pur (99,99%).
Courant de
Ø électrode
soudage (A)
(mm)
6-70
1.0
60-140
1.6
120-240
2.4
7.2.2 Soudage TIG du cuivre
Le TIG étant un procédé à forte concentration thermique, il est
particulièrement indiqué pour le soudage de matériaux à haute
conduction thermique comme le cuivre.
Pour la soudure TIG du cuivre, suivre les mêmes indications que
pour la soudure TIG de l'acier ou les textes spécifiques.
gamme de courant (A)
15÷75
60÷150
130÷240
gamme de courant (A)
0÷30
30÷120
120÷250
Buse
Débit argon
n°
Ø (mm)
(l/min)
5-6
4/5 6/8.0
6-7
4/5/6 6.5/8.0/9.5
7-8
6/7
9.5/11.0
65