8.2 Monitorage NIBP
8.2.1 Principes de mesure
La pression artérielle peut être mesurée d'une manière invasive (selon laquelle le capteur sera inséré dans
le vaisseau sanguin directement) ou d'une manière non invasive. La manière non invasive inclut différentes
méthodologies, comme la méthode des bruits de Korotkoff et la méthode oscillométrique. La méthode des
bruits de Korotkoff est la méthode traditionnelle, avec un stéthoscope qui est utilisé pour mesurer la pression.
Avec la méthode oscillométrique, une pompe introduit de l'air et le relâche lentement. Un ordinateur enregistre
la variation de la pression du brassard quand l'air est relâché. Cet enregistrement sert à déterminer la pres-
sion du sang. Tout d'abord, assurez-vous que le jugement de la qualité du signal par ordinateur satisfait aux
exigences d'un calcul précis (comme le mouvement brusque des membres ou le brassard atteint pendant la
mesure). Si la réponse est négative, le calcul n'est pas effectué. Si la réponse est positive, le calcul de la valeur
de la pression est effectué.
Au moment où la variation de la pression du sang est enregistrée par un capteur électrique, dont la sensibilité
est très supérieure à l'oreille humaine, la méthode oscillométrique utilise des définitions différentes pour la
mesure de la pression diastolique, de la pression artérielle moyenne et de la pression systolique par rapport
à la méthode des bruits de Korotkoff. Lorsque le procédé d'oscillation est utilisé, le circuit dans l'appareil de
mesure séparera l'amplitude de la pression du brassard de son changement avec la pulsation. Avec la mé-
thode oscillante, la pression sanguine à l'amplitude maximale de la pression du brassard est définie comme la
pression artérielle moyenne. La pression sanguine à l'amplitude de la pression du brassard réduite vers l'avant
en fonction de la proportion appropriée est définie comme la pression systolique, tandis que la pression san-
guine à l'amplitude de la pression du brassard réduite vers l'arrière en fonction de la proportion appropriée est
définie comme la pression diastolique. La variation maximale de la pression de la pulsation se vérifie dans ces
deux points. Ceux-ci sont équivalents au point où l'on perçoit la pulsation et au point où la pulsation n'est pas
repérée avec la méthode des bruits de Korotkoff.
Quand le risque du monitorage invasif dépasse les avantages de la précision proposée par cette méthode, il
est conseillé d'utiliser le monitorage non invasif.
Comparaison entre les méthodes de mesure de la pression artérielle
Afin de remédier à l'effet que la variation de l'ouïe humaine et la vitesse de dégonflage ont sur la précision de
la mesure lorsqu'on utilise la méthode conventionnelle des bruits de Korotkoff dans la mesure de la pression
artérielle, une méthode de mesure automatique de la pression artérielle a été mise au point. Le système de
mesure automatique de la pression artérielle, basé sur le principe de la méthode oscillométrique, est dé-
sormais au point. Toutefois, la pratique est parsemée de questions relatives à cette méthode, comme par
exemple: pourquoi les mesures obtenues par la méthode oscillométrique sont inférieures ou supérieures à
celles obtenues avec la méthode des bruits de Korotkoff ? Pourquoi les mesures sont susceptibles de dimi-
nuer ? Pourquoi, dans certains cas, l'on n'obtient pas de résultats malgré le gonflage ? Pourquoi les valeurs
mesurées sont très différentes voire même anormales ? Pourquoi le tracé SpO
? Etc. Les explications suivantes visent à répondre à ces questions.
Méthode oscillométrique vs. Méthode des bruits de Korotkoff
La mesure de la pression artérielle obtenue par la méthode oscillométrique et la méthode des bruits de Ko-
rotkoff a un lien avec la méthode de mesure par voie invasive. Néanmoins, chacune des méthodes de mesure
de la pression par voie non invasive est unilatérale si on la compare avec une méthode de mesure par voie
invasive. La méthode oscillométrique a des avantages par rapport à la méthode des bruits de Korotkoff: ré-
duction du nombre d'erreurs, plus grande fiabilité et stabilité. Leurs différences peuvent être identifiées dans
les aspects suivants:
1. Les mesures prises par la méthode des bruits de Korotkoff sont susceptibles d'influer sur des facteurs
humains. Par exemple, différentes personnes peuvent avoir une capacité de jugement sonore différente,
ou une réactivité différente lors de l'écoute du son du cœur et de la lecture d'un compteur au mercure.
La vitesse de dégonflage et la partialité peuvent donc affecter le jugement. En utilisant la méthode oscil-
lométrique, la mesure est effectuée par l'ordinateur, ce qui diminue l'influence que peut exercer le facteur
humain.
2. En utilisant la méthode des bruits de Korotkoff, la mesure est obtenue sur la base de l'apparition et la dis-
parition des battements. La vitesse de dégonflage et le rythme cardiaque peuvent donc affecter la précision
de la mesure. Cette méthode présente également deux autres inconvénients: le dégonflage est très rapide
et la mesure n'est pas très précise. En revanche, avec la méthode oscillométrique, la mesure est calculée à
partir des oscillations de pression à l'intérieur de la poche gonflable du brassard, de telle sorte que la vitesse
de dégonflage et le rythme cardiaque n'affectent que très peu la précision de la mesure.
3. Les statistiques montrent qu'en cas d'hypertension, les mesures effectuées avec la méthode oscillomé-
peut disparaître soudainement
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